Pour la culture
- Arnaud Thorette
- 2 mars
- 2 min de lecture
2025 : la culture est en danger. Ça n’est plus une menace.
Depuis plusieurs mois, le service public qu’est la culture est remis en question. Réellement. Par idéologie, en raison de la situation politique chaotique de notre pays et à cause des conséquences (prévisibles) de la crise budgétaire.
Pour la première fois dans l’histoire récente de notre pays, et de façon assumée (pour ne pas dire décomplexée), une responsable politique - Christelle Morançais - le 19 novembre 2024 a annoncé la suppression brutale de la presque totalité des subventions destinées à la culture dans la région qu’elle préside. Il n’y eu aucune concertation, aucun préavis. Cette décision qui é fit les gros titres de la presse a provoqué une réaction de sidération pour l’ensemble des acteurs culturels des Pays-de-la-Loire et plus largement de l’ensemble du monde culturel. Pour autant les digues ont-elles sauté ?
Il faut se demander pourquoi cette attaque en règle contre un secteur entier s’est produite, alors que la Région Pays-de-la-Loire pourrait au contraire s’enorgueillir de ses réussites culturelles ? La Folle Journée de Nantes en est un exemple remarquable. Par cet acte politique assumé, la culture est montrée du doigt comme bouc émissaire d’une situation financière dont elle est tenue pour responsable et qu’on ne règlera pas en lui ordonnant de se taire ou en la sacrifiant sur l’autel des économies.
L’opposition entre les politiques et les acteurs culturels ne date pas d’hier : des grèves des intermittents du spectacle à la crise du COVID, on rappelle à qui veut l’entendre (les électeurs ?) que la subvention publique n’est pas une rente et que la culture n’est pas essentielle.
Si l’existence même de la culture est menacée par « manque » d’argent public, par choix politique ou par idéologie, il est encore temps de se battre pour essayer d’inverser cette tendance. Lutter pour conserver un service public de la culture c’est avant tout faire en sorte que des femmes et des hommes puissent vivre de leur métier. Il s’agit donc d’une question sociale.
À condition de réfléchir collectivement et de dépasser l’indignation que provoque cette situation inédite, le moment est venu d’établir un constat, de proposer des solutions et d’agir efficacement.
Comments